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galerie presse bateaux ailes Jean-Louis Noir (1940- 2011) Jean-Louis Noir a longtemps orienté ses recherches personnelles sur les cerfs-volants propulsifs, en particulier sur les types d’aile souple, auto-pressurisées, marines et de très grande finesse. Ces ailes très légères, offrant des caractéristiques aérodynamiques proches des ailes d’avion, permettent de développer une grande puissance de traction et renforce la vision de Jean-Louis qui est de remplacer les gréements standards, lourds et rigides par des ailes. « De tous temps, la propulsion des voiliers par cerfs-volants a été le principal fantasme de tout navigateur ! » Jean-Louis anticipe très vite les avantages que procurent les ailes de traction par rapport aux voiles et gréements classiques. 1- Gain en poids: Le couple de chavirage est pratiquement éliminé, il n’y a plus besoin de rajouter du lest. La force propulsive n’implique plus, comme sur les voiliers classiques, des concentrations d’efforts structurels considérables sur la coque comme la compression en pied de mat, la tension des haubans au droit des cadènes, la torsion effectuée par la quille sur les varangues de coques. 2- Réglage de la voilure Naturellement équilibrée en girouette dans le vent, la voilure suit automatiquement les variations de direction de celui-ci (du près serré au grand largue), quels que soient les changements de route effectués sur un même bord. Devenue indépendante du plan de pont, il n’est plus nécessaire de border ou de choquer incessamment les écoutes pour ajuster le plan de voilure. Plus besoin d’une armée d’haltérophiles comme pour la coupe de l’America pour manœuvrer un gréement automate ! 3- Prise au vent En hauteur, dégagée de la couche limite où le vent, freiné par la rugosité due aux vagues se ralentit et devient turbulent, la voilure défléchie désormais un vent frais et bien établi ! 4- Contrôle de la puissance vélique Pour augmenter ou diminuer la puissance vélique à une allure donnée, au lieu d’avoir à modifier la surface voilure (prise de ris, changement de génois, ou envoi de spinnaker) on peut désormais utiliser la tendance naturelle des voilures de cerf-volants de haute performance à se mettre à osciller, en faisant varier, pour une inclinaison et une amplitude donnée, la fréquence d’oscillation de la voilure, soit manuellement, soit par l’usage d’un oscillateur de type balancier à échappement, soit en exploitant les oscillations naturelles de la coque dans une mer formée. « Rêve ou utopie ? Au début du siècle dernier, Cody traversait la Manche sur une barge tractée au vent arrière par un train de cerfs-volants à armatures conçus pour l’armée et dès le début des années 80s, Jacob’s Ladder, une coque de Tornado propulsée par un train de flexi-foil (cerfs-volants constitués des voilures à caissons profilés tendues sur de fines canes en carbone) remportait, au près serré, le record de vitesse de sa catégorie au championnat du monde de Weymouth. » « De l’engin de vitesse à la réalisation d’un nouveau standard de voilier économique, pratique et capable d’offrir de fortes sensations de vitesse avec un sentiment de grande sécurité, il fallait une période de gestation suffisante pour résoudre, sur une coque libérée, les problèmes liés à la conception et au contrôle de la voilure ! » … …